De et par Gustavo Giacosa
Danseuse et chorégraphe Francesca Zaccaria
Pianiste Fausto Ferraiuolo
Production Cie SIC.12
Dans le cadre de sa recherche sur l’Art Brut, Gustavo Giacosa est commissaire de la 3e biennale présentée à la Collection de l’Art Brut, consacrée à la thématique du corps. En amont d’un atelier ouvert à tou·te·s (cf. pages atelier) et accompagné du musicien Fausto Ferraiuolo et de la danseuse/chorégraphe Francesca Zaccaria, il présente ici une interpellation aux passants, un témoignage de la coexistence de deux mondes qu’il cherche à lier. Les masques utilisés sur scène sont créés par Michel Nedjar, artiste présent dans l’exposition du musée lausannois.
Gustavo Giacosa, Michel Nedjar et le musicien Fausto Ferraiuolo ont créé une performance dont l’action commençait à l’intérieur de la galerie et se terminait dans la rue, invitant le public à poursuivre les pas d’un personnage fantomatique issu de l’univers de Michel Nedjar, qui pour l’occasion avait conçu une masque pour Giacosa.
L’Amérique latine des masques et des fétiches, des représentations festives et truculentes de la vie et de la mort est leur terrain commun, un grand bassin des mythologies où plonge leur travail artistique. Explorer ces antres, incarner les vestiges mi- humains qui survivent à l’oubli, telle est leur profonde motivation. La présence de la terre, élément fortement symbolique d’échange entre la vie et la mort, est une constante qui se retrouve dans l’oeuvre de Nedjar et dans plusieurs mises en scènes de Giacosa.
Avec la performance « Terra levis » Giacosa et sa compagnie SIC.12 continuent à explorer la richesse sémantique de cette matière commune au travail des deux artistes. L’expression latine « Sit tibi terra levis » (« que la terre te soit légère ») est présente sous la forme d’une inscription sur des nombreux objets funéraires de l’Antiquité romaine. Interpellation aux passants, elle témoigne d’une coexistence entre deux mondes qui ne s’ignorent pas mais qui au contraire cherchent constamment à établir un lien. Le bassin où Nedjar avait trempé ses poupées-fétiches dans un mélange de terre, de pigments et de sang, est le lieu de transmutation et de métamorphoses. Giacosa propose dans sa performance de récréer un lieu propice aux rituels de passage sous la forme d’un cercle de terre. La légèreté de la terre évoquée par le titre est un voeu de transformation, une forme d’espérance active dont la danse sera la médiation afin de produire une catharsis.
Les deux danseurs dépersonnalisés par des masques créés par l’artiste Michel Nedjar, agiront au coeur de cet espace, lieu commun de célébration de la mort et de la renaissance dans plusieurs cultures. Comme une sorte de « deus ex-machina » le compositeur Fausto Ferraiuolo jouera près de la scène plusieurs instruments, exécutant une série d’actions répétitives qui définiront le temps où l’action va se dérouler.
Pour découvrir la démarche de Gustavo Giacosa, voir le film
A gagner : 5×2 places
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